Edward M. Cullen
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Sujet: Il existe un temps pour chaque explication || Bella Ven 22 Jan - 20:03 |
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Il existe un temps pour chaque explicationBella &&. Edward
Cela faisait maintenant quatre longues semaines que nous étions revenus en trombe à Forks, pour voler au secours d'un agneau qui s'était épris d'un loup. Rien n'aurait pu me laisser prédire ce qui m'attendait alors en revenant ici. Alice m'avait alerté quant à Bella, quant à cette décision qu'elle avait pris. Je ne pensais pas qu'en arrivant, tout aurait changé du tout au tout. Contrairement à ce qu'avait vu Alice, Bella n'avait pas sauté de cette falaise, elle n'avait aucune égratignures, elle n'était pas blessée. Mais, Bella ne m'approchait plus, elle ne me regardait que trop peu souvent et passer le plus clair de son temps avec, ce loup-garou. Jacob. Rien que ce prénom suffit à ce qu'un grondement sourd se forme dans ma poitrine, je le camouflai et tentai de me détendre afin de ne pas alerter un regard curieux qui se serait égaré dans la salle de classe. Il est vrai que je ne passais plus autant inaperçu qu'il fut un temps au lycée de Forks, mon retour avait éveillé la curiosité de certains tout autant que le soudain fausset qui s'était installé entre Bella et moi. Ce n’était qu’une question de temps pour que je refasse partie intégrante du décor de la petite bourgade de Forks. J’observais Bella en permanence, ce qu'elle ne manquait pas de remarqué quelques fois -il me semble-. J'aurais aimé pouvoir lire dans ses pensées, comprendre ce qu'il se tramait, savoir si je devais partir, ou bien rester. Car si ma famille et moi étions revenus sur Forks c'était pour moi, ou plutôt pour elle et je ne voulais rien leur imposer de plus même si ils se bornaient à me dire que ça leur faisait plaisir de revenir ici. En quittant Bella quelques mois auparavant, je n'avais voulu que son bien, j'avais simplement désiré la protéger de nous, de mon espèce, des monstres que nous étions et sommes encore. Je voulais qu'elle m'oublie, qu'elle reprenne une vie normale, une vie que tout humain devrait avoir. Je voulais qu'elle termine ses études, qu'elle se trouve un mari, qu'elle ait des enfants et que jamais, ô grand jamais elle ne soit de nouveau en danger, comme moi je l'y avais exposé. Après l'incident de son anniversaire, j'avais longuement tergiversé afin de peser le pour et le contre de mon départ ; finalement, le pour l'avait emporté. Il m'avait été difficile de trouver les mots, ceux que je lui adresserai quand je devrai la quitter. Je me devais d'être froid, autant que possible afin qu'elle ne se mette pas dans les idées de partir à ma recherche une fois mon départ venu. Et le point le plus important avait été qu'elle me promette, de ne pas se mettre en danger ; car, elle ne le savait sûrement pas, mais mon désir premier était sa sécurité. Le jour où, je quittais Bella, je pénétrais dans un enfer profond, dans des abysses sombres et pénétrants. Ce fut plus simple que ce que j'avais imaginé, et elle me crut au bout de quelques mots lorsque je lui dis que je ne voulais plus d'elle. J'en été choqué, et outré. Comment pouvait-elle s'imaginé une seule seconde que je ne l'aimais plus ? Cette question résonne encore dans mon esprit, vidé de toute lueur d'espoir. Les mois qui avaient suivis cette séparation furent douloureux, et comparés à l'éternité, ils me semblèrent bien plus longs et plus pénibles. J'avais d'abord voulu traqué Victoria, mais comme un bleu, elle m'avait semé et m'avait envoyé sur de mauvaises pistes. Régulièrement, à peu près tous les deux mois je rendais visite à ma famille. Et à chacune de nos rencontres Alice ne manquait pas de me tenir au courant de l'état de Bella. A chaque fois, elle me semblait allée terriblement mal, et Alice ne cessait de me faire part de son désaccord quant à ma décision. Je ne supportais d'être l'auteur d'autant de ses souffrances mais je ne voulais en aucun cas qu'elle risque de nouveau de frôler la mort si j'étais près d'elle. Alors, je m'étais en quelques sortes exilé, je m'étais enfouis dans la pénombre de mon désarroi, je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer son visage, de le reconstituer à travers mes souvenirs. Pourtant, il me semblait bien fade comparé à la réalité, mais je m'en contentais, je devais m'en contenter pour l'éternité. En ce temps-là, je n'aurais jamais pu imaginer la situation dans laquelle je me retrouverai aujourd'hui. Mais au fond, peut-être que Bella n'avait que succombé à mon plaisir d'entant. Peut-être m'avait-elle oublié, peut-être avait-elle pris conscience du danger que je représentais et qu'elle avait pris peur ? Je ne savais pas, et mon ignorance me torturait.
Une sonnerie stridente retentit, et m'extirpa de mes méditations. Lorsque je relevais la tête, Bella était entrain de ramasser quelques de ses feuilles qui avaient virevolté pour atterrir sur le sol. En temps normal, je serai allé l'aider, mais je crois, qu'en ces temps d'éloignement, mon aide n'était plus la bienvenue. Je me levai, et quittai la salle de maths pour me rendre en littérature. C'était le cours favoris de Bella, elle aimait cela. En m'installant au fond de la salle, je me remémorais alors cet après-midi où nous avions visionné une représentation de Roméo et Juliette, et que nous avions abordé le sujet de suicide vampirique. Ma gorge se serra alors, non de soif, mais de manque. Elle me manquait, bien plus que quiconque ne pouvait se l'imaginer. Je la voyais tous les jours, sans pouvoir l'approcher, lui adresser une seule parole. Depuis mon retour à Forks je m'étais contraint à respecter son choix, à respecter sa réticence à mon égard et de ce fait, je m'étais contraint à ne plus l'approcher. Pourtant, plus les jours passaient, et plus les questions affluaient dans mon esprit. Je désirais savoir ce qu'il s'était passé, quitte à ce qu'elle me demande de partir, ce que je ferai par respect pour elle. Je scrutais l'esprit de Jessica, en me disant que peut-être elle pourrait savoir quelque chose. Mon cas était désespéré, bien évidement, Bella n'avait rien dit à Jessica, ce qui était totalement prévisible. Elle ne se confiait à personne, et surtout pas à son amie, qui ne l'était pas tellement. Il était évident que je ne pouvais demeurer dans cet état de doutes, qu'il fallait qu'à présent je sache si elle désirait que je déserte sa vie une fois pour toute ou non. Je décidai alors de l'attendre à la sortie des cours, sa camionnette serait un endroit idéal. Elle ne pourrait m'éviter, et tôt ou tard, elle serait bien obligée de s'y rendre. J'irai donc l'attendre, et nous fixerai une bonne fois pour toute.
Trente minutes plus tard, l'heure était venue. Grâce à Jessica, j'avais pu savoir que Bella devait se rendre à l'administration à la fin des cours, ce qui me donnait une marge assez large pour rejoindre sa camionette avant elle, m'évitant ainsi un questionnement quant à la vitesse pas trop affolante que j'aurais dû employer pour y arriver dans d'autres cas. Une fois que la sonnerie se fut entendre, je quittai la salle et fendais les couloirs jusqu'à ce que je me retrouve à l'extérieur. Il ne me fut pas bien compliqué de retrouver ce que je cherchais. Une peinture rouge, quelque peu délavée, une allure veillotte. Arrivé à destination, je m'adossai contre la portière côté conducteur, et me mis à scruter la foule qui se pressait. Ce n'est qu'après quinze longues minutes que je la vis arriver. La foule s'était quelque peu dissipée, et elle ne mit que trop peu de temps à se rendre compte de ma présence, et sûrement, de ce qu'elle signifiait. Je pu lire sur son visage un élan de stupeur, avait-elle peur ? Peur de moi ? Je ne savais pas. Mais j'étais bien décidé à en finir avec mes doutes, et à me confronter la réalité. Elle marchait, tout en manquant de dégringoler plusieurs fois. Je pouvais voir dans ses yeux à quel point elle était effarée, et la culpabilité commença alors à s'éprendre de moi. Je n'aurais jamais du avoir l'égoïsme de rentrer dans sa vie, si c'était pour la bouleverser entièrement. Une fois qu'elle fut arrivée à quatre mètres de moi, je me décollai de la voiture, me redressai et plongeai mon regard dans le sien.
▬ Bonsoir Bella, lui dis-je calmement. Puis-je te parler un instant ?
Je ne cessais de la regarder, non pas avec insistance, mais plutôt avec politesse. Elle était en droit de refuser ma proposition, ce qui, indirectement répondrait à mes questionnements, et c'est sans broncher que je quitterai Forks sur le champ, dans la soirée. Pourtant, une partie de moi espérait qu'elle accepterait, qu'elle me permettrait d'entendre sa voix durant plus qu'une phrase autrement que par l'intermédiaire des pensées de ses camarades.
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Isabella M. Swan
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Sujet: Re: Il existe un temps pour chaque explication || Bella Dim 24 Jan - 14:48 |
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