Nous étions finalement revenus à la maison après beaucoup trop de temps d’absence. Quitter Forks avait été l’idée la plus stupide de mon très chère frère encore célibataire. Il avait quitté celle qui avait réussi à le sortir de sa torpeur pour la protéger. Quelle idiotie. C’est à croire qu’il n’avait pas compris que sans lui elle perdait tout. Elle avait délaissé ses amis pour passer du temps avec nous. Elle ne les voyait plus depuis longtemps. Sans nous, elle allait devoir tout recommencer avec eux. Je la connaissais mieux qu’il le croyait et qu’elle le croyait. Je savais qu’elle aurait plus que de la difficulté à s’en remettre. Quand nous sommes partis de Forks, j’étais vraiment mal à l’aise. Je savais qu’elle m’écrirait et m’appellerait. J’avais donc changé mon numéro de téléphone portable, j’avais supprimé mon adresse e-mail pour en recréer une autre qu’elle ne connaissait pas. Je ne voulais pas lire ces messages, d’où la suppression de mon adresse. J’étais convaincu que la douleur qui la prendrais au vendre serait des plus intenses. Des claques au visage à perpétuité. Une douleur qui ne prendrait fin que si quelqu’un l’aidait à la sortir du trou noir dans lequel elle était tombée. Je doutais sincèrement que ses amis de l’école, du moins, ceux qui l’avaient été puissent quelque chose pour elle et c’est pour ça que j’en voulais tant à Edward d’avoir pris cette décision qui ne se justifiait pas selon moi.

La pauvre. Nous avons fini par revenir en panique à Forks à cause de l’une de mes visions. Bella sautait d’une falaise. Je savais qu’elle aurait de la difficulté à se remettre de notre départ, cependant là je n’avais pas prévu qu’elle se rende jusqu’au suicide. Nous étions tous revenus, Edward de son côté puisque je l’avais rejoins sur son portable étant ailleurs. Cependant, il a reçu un choc et moi aussi quand nous sommes arrivés à destination. En fait, comme tout le reste de la famille. Nous étions arrivés et Bella n’avait pas sauté, à notre plus grand bonheur. Jacob l’avait rejointe à temps et l’avait empêchée de sauter…et lui a demandé d’oublier Edward. Elle devait en finir avec ça une fois pour toute selon lui. C’est ce qu’elle essaie donc de faire. Tout ça est de notre faute. Le choc qu’Ed a subi a été monumental, une claque au visage par des mains gigantesques. Je ne pouvais malheureusement rien pour lui mis à part garder contact avec Bella, si elle voulait toujours de moi. Ce n’était pas encore gagné. Je ne lui avais pas encore parlé, étant seulement revenue la veille. Je voulais lui laisser le temps de digérer la nouvelle de notre retour avant d’aller la voir pour discuter. Je préférais faire une entrée en douceur dans sa vie au lieu d’entrer comme un boulet de canon.

Je ne tiens pas à m’imposer à elle. Nous l’avons cruellement abandonnée et je suis convaincue qu’elle déteste de chambouler sa vie comme nous le faisons. Je comprendrais très bien qu’elle ne veuille plus jamais nous voir. Nous avons ruiné une partie de sa vie. Elle avait tout donné pour être avec Edward et nous, nous la laissions tomber comme une vieille chaussette. Bella n’avait pas mérité tout ça. Mais bon, nous allions devoir reprendre la vie que nous avions ici avant et Bella déciderait ce qu’elle voulait. Edward ou Jacob. Je me promenais dans les couloirs de notre maison en pensant à tout ça. Je savais que Rosalie était à l’étage et en entendant les bruits qui venaient de sa chambre, elle devait défaire ses valises. N’ayant rien de mieux à faire cet après-midi-là je me suis décidée à aller lui donner un coup de main. Je marchais donc, mes ballerines ne faisant aucun son sur le sol des escaliers. Je portais un jean cigarette plutôt simple avec un chandail à manches longues bleu pâle et une veste châle noire par-dessus. Je marchais à vitesse normale, du moins normale pour les humains, n’étant pas du tout pressée par le temps. C’est un avantage d’être immortelle et de ne pas dormir, nous ne pouvons dire que le temps file entre nos doigts. Nous ne vieillissons pas, mais nous voyons les humains vieillir et trépasser. Voilà pourquoi nous ne nous rapprochons pas vraiment des humains. En fait, la première raison est qu’ils pourraient se rendre compte que nous ne changeons pas et cela pourrait se révéler problématique. Ensuite, nous ne voulions pas nous lier d’amitié avec les humains parce que nous perdrions tout le temps des amis et même si ça ne paraît pas vraiment, nous avons des émotions et cela pourrait réellement nous déprimer et nous dégoûter de notre situation.

Ainsi donc, je suis finalement arrivée à la chambre de ma sœur et je me suis appuyée sur le cadre de la porte, la regardant en souriant. J’aimais ma sœur. On avait beau dire qu’elle avait mauvais caractère. Je comprends ses raisons. Du moins, je crois les comprendre. Moi, ce que je vois, c’est un instinct de protection très fort et elle veut préserver la famille de tous ce qui pourrait arriver de mal à ses membres. Elle veut que nous ayons une vie calme, posée et heureuse et sans soucis. Cela peut passer pour quelqu’un de suffisant et de snob, cependant, au fond d’elle-même, elle fait ça pour nous. J’en suis convaincue. Je l’ai regardé faire quelques secondes, sachant très bien qu’elle savait que j’étais là et j’ai finalement prit la parole malicieusement en souriant.


- Tu veux un petit coup de main ? Ça ira plus rapidement à deux et on pourrait faire les boutiques après qu’est-ce que tu en dis ? J’ai une urgente envie de nouveau vêtements et je sens que toi aussi juste à te regarder.


J’avais fini de parler en laissant sortir un petit rire cristallin et je me suis avancée vers la valise de ma sœur qui était encore très bien remplie. Il ne faut pas se le cacher, nous avions des garde-robes immenses et des valises ayant une capacité d’accueil plutôt énorme. Un ne vient pas sans l’autre c’est assez évident.

Quitter Forks, même si c'était pour sauver l'âme de Bella, fut la décision la plus dure, mais également la plus stupide que nous ayons prise. A quoi bon, il fallait se rendre à l'évidence. Nous étions plus morts encore que nos corps. Nous pensions bien faire. Edward avait perdu celle qu'il aimait, Alice avait perdue une amie, même moi, alors que je désapprouvais sa présence à nos côtés, je sentais que quelque chose me manquait. Edward partait en vadrouille, nous ne l'avons vu que peu pendant notre petit séjour en dehors de notre forêt. Esmé avait perdu son fils, nous avions perdu un frère. Emmett n'en avait pas dit grand chose, mais je sentais bien qu'au fond, il était attristé. Bien sûr, aucun soucis à se faire pour les humains, Edward se contrôlait bien. Mais à la différence des autres groupes de vampires, nous n'étions pas un clan. Nous étions une famille. Près de quatre-vingt dix ans que j'étais sur cette terre, et je n'avais trouvé d'endroit meilleur que Forks, bien qu'il me faille jouer les étudiantes. Si je revenais à Rochester de temps en temps, pour me plonger dans mon passé, jamais je n'avais autant aimé notre vie qu'à Forks. La vie est bizarrement faite, puisque c'est la seule que nous ayons dût quitter précipitamment pour sauver la vie de la seule qui connaissait notre secret. Alice avait parfois quelques visions de Bella, je n'étais pas sans le savoir, mais je ne souhaitais pas être mise dans la confidence. J'avais tourné cette page de mon passé, et comme il n'était pas convenu que nous revenions dans l'état de Washington, je préférais oublier.

Je revenais des boutiques de la ville voisine quand j'ai trouvé la majorité des membres de la famille dans le salon, prête à partir. A croire qu'une fois de plus, mon obsession pour ma beauté m'avait fait attendre auprès des miens. Je précisais qu'il manquait Alice, sans doute déjà partie. Carlisle nous intima de charger toutes les voitures avec nos affaires. Nous rentrions à la maison. J'avais parfaitement compris ce que 'à la maison' voulait dire, mais je doutais que ce soit une bonne idée, je doutais aussi que si nous y retournions, ce n'était pas pour faire une surprise à Bella, oh que non. Passant près de moi, Emmett me prit par la taille, me serrant fortement contre lui. Cela me fit sourire. D'un commun accord, nous avons pris nos voiture, mon mari délaissant sa jeep à notre frère pour monter dans mon coupé avec moi. Je crois bien n'avoir jamais vu nos coffres - quand il y en avait - et nos banquettes arrière si pleine de valises, de sacs et de souvenirs. Carlisle parti le premier et j'emboitais le pas. A la tombée de la nuit, n'ayant aucunement peur des radars et des gendarmes que nous envouterions d'un sourire, nous serions rentrés à Forks. C'est le visage soulagé mais néanmoins renfermé de mon frère et de ma sœur que nous avons retrouvé sur le seuil de notre maison. Emmett m'avait tout raconté dans la voiture, me mettant ainsi dans la confidence. Revoir mon frère fut un réel soulagement. Savoir qu'il n'allait plus partir mais rester ici avec nous, rendis sa joie de vivre à Emmett et à Esme. J'eus esquissé un sourire, je crois bien, alors que je débarrassais l'un des sièges arrières de mon bolide.

Moins de cinq minutes plus tard, tout avait retrouvé sa place, nos valises dans nos chambres respectives, Emmett, Jasper et Edward dans la forêt pour une partie de chasse dont ils avaient le secret, et Carlisle et Esme, dehors, pour retourner voir leurs quelques connaissances. Personnellement, j'étais dans notre chambre, à défaire lentement nos valise. Je n'avais pas besoin de me presser, le temps n'était plus mon ennemi à présent, et je détestais avoir à me servir de mes capacités, autre que pour charmer mon mari, me nourrir, ou bien envouter quelques humains pour qu'ils me cèdent le vêtement qu'ils tenaient et qui m'irait bien mieux à moi alors que je faisais les boutiques. Quelque fois, il fallait avouer que cela avait son avantage, c'était vrai. Je savais Alice encore en bas, à penser à Bella. Je la comprenais quelque part, nous étions sœurs non ? Je doutais que Bella puisse lui en vouloir. Elle était comme sa meilleure amie n'est ce pas ? Et le pardon, les amis le connaissent. Bien que ses ballerines ne fassent aucun bruits sur le sol de la maison, j'avais entendu Alice monter. Je n'ai rien dit, même quand je l'ai sentie arriver et s'appuyer contre le cadre de la porte. C'était ce genre de petites attitudes que j'aimais, s'appuyer contre le cadre d'une porte, arriver dans le salon et s'assoir sur le canapé instinctivement. Ces petits instants qui faisaient penser à tout le monde que nous étions humains. De ma vie de vampires, c'était ceci que je préférais. Avoir l'air le plus humaine possible. Je rangeais un autre top dans mon dressing quand Alice prit la parole. « Tu veux un petit coup de main ? Ça ira plus rapidement à deux et on pourrait faire les boutiques après qu’est-ce que tu en dis ? J’ai une urgente envie de nouveau vêtements et je sens que toi aussi juste à te regarder. ».

J'ai tourné un regard vers ma petite sœur, bien que la plus jeune de la famille par l'âge ce soit moi. Je ne pouvais pas considérer Alice comme ma grande sœur, d'une part parce qu'elle était arrivée après moi, mais en plus parce qu'elle me donnait plus l'envie de la materner que d'être materné par elle. Elle savait bien que je n'avais pas besoin d'aide. Que je prenais mon temps exprès. Mais ça aussi, ça me rappelait qu'avec une telle garde robe, un peu d'aide me ferait me sentir plus humaine. Alice avait dût être styliste dans une autre vie, c'était obligé. Elle avait un goût vraiment charmant et c'était bien la seule à qui je demanderai des conseils pour quelque vêtement que ce soit. L'avantage aussi avec ce petit lutin, c'est que j'étais déjà certaine de savoir comment j'allais passer ma journée. Trier mes vêtements en fonction de la nouvelle mode, et aller remplir les trous en dévalisant Port Angeles. Alice devait déjà avoir tout prévu.

« Dis moi plutôt que tu nous as vues en train de faire des folies pour ravir ces pauvres commerçants de Port Angeles, au lieu de me dire qu'on a besoin de vêtements. »

Une femme a toujours besoin de vêtement, c'est normal. Qui ne rêverait pas de posséder le cinquième de la garde robe d'Alice ? Même la jeune femme la plus célèbre n'a pas un dressing aussi grand que celui de ma sœur. Je crois même bien que la superficie de celui-ci dépassait largement celui de ma chambre. Je lui ai lancé un sac plein de vêtements, pour l'inviter à venir m'aider. J'avais beau être l'âme la plus solitaire de la famille de temps à autres, je ne refusais en rien une quelconque compagnie de ma famille, surtout quand celle-ci s'avérait être ma soeur qui venait de m'assurer indirectement qu'on allait faire des folies.

Aussitôt que j’avais eu ma vision, j’étais partie avec u simple sac de voyage dans ma voiture, ma magnifique Porsh, pour aller secourir Bella. J’étais certes convaincu qu’Edward arriverait avant moi ou en même temps que moi vu la panique à laquelle il avait répondu au téléphone. Il n’avait jamais voulu que ça se rendre jusque là, mais malheureusement, mon frère a dû se rendre compte qu’il ne peut pas toujours tout contrôler ce qui se passe autour de lui. Disons que son monde s’est écroulé à la vitesse de l’éclair et il n’avait rien pu faire pour rattraper le coup. Il a perdu ce qu’il chérissait le plus et je ne sais vraiment pas ce qu’il va faire pour s’en remettre. Juste sa réaction quand il a découvert que Bella essayait de l’oublier l’a brisé…cependant…je dois malheureusement dire qu’il l’avait cherché. Il n’aurait jamais dû la repousser comme elle la fait. Je me mets à sa place et je comprends parfaitement. Si Jasper me repoussait comme Edward l’avait fait avec Bella, je crois que j’aurais tout de suite voulu en finir avec la vie. Ils n’étaient pas ensemble depuis autant de temps que Jasper et moi, mais l’intensité de leur relation était aussi équivalente. Leur relation était fusionnelle et le monde de Bella gravitait littéralement autour de mon frère. En la quittant comme ça, son monde s’écroulait et se retrouvait en pièces détachées, sans manuel d’instruction pour tout refaire.

J’étais partie seule à Forks, laissant le reste de la famille ramasser mes affaires que j’avais rapidement sorties avant de partir. Le choc que j’ai eu en voyant mon frère, je vous jure que je ne l’ai pas reconnu tout de suite. Il était dépenaillé comme jamais. Je ne vous parle même pas de son accoutrement. Je lavais rejoint à la maison où il était assis seul, au sol, face à la grande fenêtre du salon. Il y avait un surplus d’émotion sur son visage et je n’arrivais pas à voir ce qui se passait avec lui. Si je ne l’avais pas connu avant, j’aurais réellement eu peur de lui. Je voyais de la tristesse, proche de la dépression, je voyais la colère, de la haine profonde envers un être qui m’était encore inconnu. Lui-même ? C’était possible. J’avais vu de l’incompréhension, du doute, de la misère…mon frère était plus torturé que jamais. Je me sentais réellement mal pour lui. Je n’avais pas réussi à voir si Bella était vivante ou non, mais j’avais déduis à son visage que ce n’était pas le cas. J’avais eu beau vouloir me concentrer sur elle, je n’y voyais rien. Comme s’il y avait un blocage avec sa vie…comme si elle n’existait plus. Ce phénomène était souvent arrivé alors que nous n’étions plus en ville. Je n’avais pas tout de suite compris…mais la réponse m’est rapidement sautée au visage. Bella était toujours en vie, et se réfugiait avec quelqu’un d’autre. Jacob.

Un Jacob qui se révélait être devenu un loup, d’où le fait que je ne voyais plus celle que je considérais comme ma meilleure amie et qui ne devais plus me considérer comme tel. J’étais restée aux côtés de mon frère jusqu’au retour de la famille. Du moins, il m’avait criée sa rage et m’avait expliquée ce qui s’était passé en détail avant de sombrer dans un mutisme aussi effrayant que son allure. Je l’avais laissé méditer avec lui-même alors que je préparais le retour des autres en débarrassant les meubles des bâches de protection que nous avions installés pour ne pas qu’il y ait trop de poussière sur eux. Respirer n’est peut-être pas nécessaire pour nous, mais s’il y avait eu des acheteurs pour la maison, nous tenions à ce qu’elle soit propre et si nous devions revenir, nous tenions à ce qu’elle soit aussi propre. Ce n’est pas parce que nous sommes ce que nous sommes que nous n’aimons pas l’ordre et la propreté. Les écrivains aiment nous décrire comme étant des créatures de la nuit vivant des les égouts et châteaux avec pont-levis et pleins de toiles d’araignées. La seule chose que je peux répondre à ça est beurk. C’est parfaitement dégoutant. J’aime l’ordre, la propreté, les bonnes odeurs de fleurs et de tout ce qui m’entoure, les couleurs et le soleil. J’adore le soleil et quand il sort, j’en profite toujours pour sortir autour de la maison pour laisser le soleil tomber sur moi. Je dois bien faire attention de ne pas me faire voir, mais dans le coin, il n’y a jamais personne alors bon. Je ne m’inquiète pas trop.

Mais bon, étant fraîchement débarquée de la voiture, ma sœur était en train de défaire ses bagages et je tenais à passer un peu de temps avec elle, comme avant. Elle rangeait un chandail dans sa commode quand je lui ai proposé un coup de main. Pourquoi pas ? Ça pourrait être amusant et comme ma sœur l’avait déduis, nous irions faire les boutiques après. Eh bien, la nouvelle collection automne venait à peine de sortir et les boutiques étaient pleines à craquer de nouveaux stocks. Il fallait bien en profiter non ! Mon don peut se révéler très utile pour ça. Plutôt pratique. Je peux savoir la température, les nouveaux arrivages de vêtements et quand un accident pouvait arriver. En effet, j’avais tout prévu. J’allais trier les vêtements de ma sœur jusqu’à ce que tout soit passer à ma loupe avant d’aller remplacer ce qui avait été jeté, sous l’accord de la blonde qui était un peu plus loin, près de sa commode. J’ai souris malicieusement en entendant ma sœur me parler. Elle me connaissait très bien, connaissait très bien comment je fonctionnais et avait tout de suite saisi ce que j’insinuais.


-Si tu insistes. Je nous ai vus en train de faire des folies pour ravir ces pauvres commerçants de Port-Angeles.


J’ai fini ma phrase avec un clin d’œil malicieux et un petit rire cristallin tout à fait digne de ma personne. Je savais déjà ce que j’avais envie d’avoir de plus dans mon dressing et je savais exactement où aller pour trouver tout ce dont j’avais besoin. Ça aussi c’était du Alice Cullen tout craché. Que voulez-vous ? Mon don est un avantage et un inconvénient en même temps. Il est très difficile de me faire des surprises, du moins pour quelqu’un me connaissant peu. Mon mari peut facilement le faire. Il n’a qu’à se concentrer sur autre chose. Par exemple, à nos 25 ans de mariage, il m’avait acheté une magnifique bague et lors de l’achat jusqu’à ce qu’il me donne le bijou, il avait pensé me donner toutes les bêtises du monde. Il avait pensé à un dinosaure, un porte crayon, un cravate et j’en passe. J’adore les surprises de mon mari. Ce sont vraiment les seules que je ne me doute de rien. Mais bon, j’étais toujours appuyée sur le cadre de la porte de la chambre que Rosalie partageait avec Emmet quand ma sœur m’a lancée un sac de vêtement. C’était le signal du départ pour moi. Je suis donc allée près de ma sœur pour ouvrir le sac et sortir les vêtements un à un, rangeant ceux qui passaient le test A.Cullen et faisant une pile avec ceux qui me plaisaient moins pour les soumettre au jugement de la propriétaire de ces vêtements.


-Quels sont tes ambitions pour ces dites folies très chère ?


J’avais parlé sur le ton des conversations mondaines de mon époque et de celle de ma sœur. Il faut bien s’amuser un peu non. Faire ressortir les personnages qui nous habitent de temps à autre quand même.